Succès pour les premières Assises inter-régionales nouvelles protéines !
Succès pour les premières Assises inter-régionales nouvelles protéines !
Le 16 février dernier à Lille, plus de 150 acteurs de la bioéconomie ont assisté à l’événement, organisé à Lille par les Régions Grand Est, Hauts-de-France, Normandie en partenariat avec Bioeconomy For Change et Protéines France. Cette journée, riche d’échanges, de débats et d’expertises, fait suite au partenariat signé entre les trois Régions, B4C et Protéines France au Salon International de l’Agriculture 2022 pour s’engager collectivement en faveur des nouvelles protéines. Les Assises, dédiées aux protéines végétales et nouvelles sources de protéines, marquent la poursuite de la collaboration étroite entre l’ensemble des acteurs concernés par le développement de cette filière d’avenir en plein essor.
Un engagement collectif pour relever les défis et accélérer le développement des protéines végétales et nouvelles sources de protéines
Conférences, débats, rencontres, témoignages d’acteurs agricoles, académiques et industriels… Le programme de ces premières assises inter-régionales a tenu toutes ses promesses ! Cette journée a permis d’insister sur le besoin d’innovation en agriculture pour répondre à l’enjeu stratégique de la souveraineté protéique de la France et de l’Europe. « Grâce à leur complémentarité, les trois Régions ont l’objectif commun de développer les protéines végétales et des nouvelles sources de protéines. Cette journée nous a permis de découvrir les stratégies et initiatives régionales pour répondre au besoin de la filière », déclare Christophe Rupp-Dahlem, Président de Bioeconomy For Change.
Les trois Régions ont démontré leur volonté de s’engager ensemble dans le développement des protéines végétales et nouvelles sources de protéines (algues, insectes), avec l’ambition de s’affirmer en leaders du secteur. « Nous avons déjà des portails bioéconomie en commun, ce qui prouve notre ambition à travailler ensemble. De plus, nous avons la chance d’avoir un écosystème très riche avec des acteurs de qualité. Toutes les forces sont donc réunies pour continuer à développer cette filière », souligne Marie-Sophie Lesne, Vice-Présidente de la Région Hauts-de-France chargée de l’agriculture, l’agroalimentaire et la pêche.
Une filière en adéquation avec les attentes des consommateurs
Cet événement a mis l’accent sur l’évolution des habitudes alimentaires des Français. Aujourd’hui, ils souhaitent davantage diversifier leur alimentation et que celle-ci soit à moindre impact environnemental et saine. Dans le baromètre consommateur 2022, réalisé par Protéines France, les légumineuses et légumes secs sont cités comme la troisième source contenant le plus de protéines, après la viande, les œufs et devant le poisson. Un contexte favorable au développement de cette filière qui connait une forte croissance ces dernières années. De nombreux défis restent à relever. Les Régions Grand-Est, Hauts-de-France et Normandie s’en sont saisis en lançant un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) pour dynamiser la recherche, le développement et l’innovation dans les TPE et PME des trois territoires et de faire émerger de nouveaux projets collaboratifs. Cet AMI est ouvert jusqu’au 31 mars 2023.
Le monde agricole, les industriels, transformateurs et institutions, ensemble, pour développer les filières de nos Régions
Les témoignages des Chambres d’Agriculture du Grand-Est, des Hauts-de-France et de Normandie ont démontré le potentiel de ces cultures protéines végétales à travers des initiatives concrètes comme le projet Profil Hauts-de France (Protéines et Filières intégrées Locales) qui vise à valoriser les farines de légumineuses locales ; le projet ARPEEGE (Autonomie en Ressources Protéiques et Energétiques des Elevages du Grand Est) ou encore la création de l’association LEGGO (Légumineuses à Graines du Grand-Ouest) qui agit collectivement pour relocaliser le marché des protéines végétales. Le potentiel des algues et des insectes comme nouvelles sources de protéines a également été mis en évidence et démontre une fois de plus l’importance de la complémentarité des protéines pour répondre aux besoins en alimentation humaine mais également animale.
De grands groupes investissent massivement sur ce secteur :
- Le groupe Avril a inauguré cette année son site Prolein Olatein de Dieppe, dédié à la valorisation de la protéine de colza pour l’alimentation humaine. Il vient apporter une réponse innovante et locale à l’évolution des attentes des consommateurs, comme aux enjeux stratégiques de la transition alimentaire.
- Le groupe Tereos a démontré son activité dans le Grand Est avec son usine de Marckolsheim qui représente 100 000 hectares valorisés et plus de 4 000 emplois directs et indirects. L’ambition du projet « Ensemble » est de créer des produits goûteux, simples, sains et qui n’utilisent que cinq ingrédients (blé, du pois chiche, des fibres de pomme de terre, de l’huile de tournesol et du bouillon végétal).
- Le groupe Roquette souhaite préserver la nature et baisser les émissions de gaz à effet de serre dont 30% proviennent de l’activité agroalimentaire et agricole. Pour cela, le groupe a investi dans la protéine de pois avec son usine de Vic sur Aisne. Environ 2 000 agriculteurs participent à ce projet et 85% de leur approvisionnement de pois français viennent des régions Hauts-de-France, Grand Est et Normandie.
Ces témoignages d’industriels ont mis en avant le savoir-faire des trois régions et l’ambition de développer tous les maillons de cette filière d’avenir. L’objectif, à terme, est d’intégrer les protéines végétales dans l’alimentation de tous. « Nous disposons d’un terreau extrêmement fertile pour le développement des nouvelles protéines en complémentarité de tout ce qui existe déjà. 40% de croissance globale des protéines à l’horizon 2030 sur la planète pour 9 milliards d’humains. Il y a de la place pour tout le monde, pour la viande et pour les nouvelles protéines », conclut Antoine Peeters, Directeur Général de Protéines France.
« La culture de la protéine est sans doute l’un des plus forts leviers pour les transitions (alimentaire, agricole, écologique…) que nous essayons d’initier. La Région Grand Est est très heureuse de l’ouverture de ces travaux qui se déroule aujourd’hui à Lille, demain peut-être à Caen et un autre jour à Châlons. Ce n’est que le début d’une aventure ! »
Philippe Mangin, Vice-Président de la Région Grand Est délégué à la bioéconomie, aux bioénergies et à l’alimentation durable.
« Dans chaque Région, nous avons déjà tous travaillé sur la protéine végétale. Nous avons tous notre feuille de route sur la bioéconomie. Une journée comme celle-ci permet de partager les expériences et l’objectif de l’appel à manifestation d’intérêt « protéines végétales et nouvelles sources de protéines » est d’aller chercher le meilleur de chaque Région afin de créer une force inter-régionale et d’obtenir des financements européens. »
Clotilde Eudier, Vice-Présidente de la Région Normandie en charge de l’agriculture, de la pêche, des forêts, de l’équin et de l’agroalimentaire.