Projet BIP-Colza

Le secteur du bâtiment est, en France, le plus gros consommateur d’énergie avec 43% de l’énergie finale totale. On constate, par ailleurs, que le résidentiel-tertiaire contribue à lui seul à 22% des émissions de gaz à effet de serre. Si on ajoute à cela la consommation en ressources naturelles (entre 1 et 2 tonnes de matériaux pour la construction d’un mètre carré) et les 48 millions de tonnes de déchets produits par an sur les chantiers de démolition, de réhabilitation et de construction, l’un des leviers d’action pour réduire l’impact environnemental du secteur est de développer de nouveaux matériaux, et plus particulièrement des bétons biosourcés.

La substitution totale ou partielle du sable et des graviers par des granulats végétaux dans les bétons a permis, outre l’intérêt environnemental (stockage du carbone consommé par la plante, préservation des ressources naturelles en granulats minéraux), de mettre en évidence des propriétés intéressantes de ces nouveaux bétons, en termes de confort pour les occupants, par une temporisation naturelle des effets de la température et de l’humidité.

Parallèlement, la culture du colza en France représente environ 1,5 million d’hectares, surfaces cultivées essentiellement dans la moitié nord du pays, dont une partie de la paille (environ 450 mille tonnes) pourrait être valorisée. Forts de ce constat et au regard de leurs compétences respectives, les partenaires ont formulé l’objectif de développer des éléments préfabriqués en béton de colza, et plus particulièrement des blocs isolants porteurs ou non-porteurs. Ils regroupent : un Centre de Transfert Industriel porteur du projet – CODEM SAS, un laboratoire de recherche universitaire – UPJV-Laboratoire des Technologies Innovantes, une fédération de coopératives agricoles des Hauts de France – Coop de France Hauts-de-France, et un Industriel, producteur et distributeur de matériaux de construction – Point P SAS.

Ce projet est soutenu par l’ADEME – Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, dans le cadre de son appel à projet « Bioressources, Industries et Performance », ainsi que par l’Union européenne (FEDER). Une partie des études de ce projet fait l’objet de la préparation d’un doctorat dans le domaine du génie civil.