TIMOBAT – Transfert Industriel d’une MOusse isolante pour le BATiment

Contexte

Le secteur de la construction, un des piliers de l’économie, cherche à réduire depuis plusieurs années son empreinte environnementale par de nombreuses actions : limiter la consommation de matières premières nobles et favoriser l’emploi de matières secondaires alternatives, issues notamment du recyclage, de la production industrielle, de la production agricole ; réduire les consommations d’énergies fossiles grâce à des bâtiments plus performants ; favoriser les filières courtes d’approvisionnement en matériaux/produits et ainsi réduire l’impact du transport.

Descriptif

L’objectif du projet TIMOBAT est de développer une mousse isolante pour le bâtiment, permettant le remplissage de dispositifs constructifs non conventionnels telles que des parois modulaires (ossature bois) ou issues de l’impression 3D. Le projet offrira une alternative aux isolants conventionnels de type polystyrène, polyuréthane, laine de verre, en proposant une mousse minéralo-organique associant faible empreinte environnementale et filières courtes / productions locales. En effet, la composition de la mousse intégrera, entre autres :

• des anas de lin, coproduits de la culture du lin qui ont une valorisation limitée, principalement en tant que litière pour animaux, ou dans la fabrication de panneaux agglomérés voire récemment dans la composition de béton de lin,
• de la terre issue des terres de terrassement sur un site de construction pour favoriser l’approche filières courtes, voire issues d’activités industrielles, comme les fines de lavage de carrières,
• une adjuvantation d’origine végétale issue des cultures importantes de la Région et transformées par des industries implantées sur le territoire. La maîtrise de l’adjuvantation biosourcée fait l’objet d’un volet de TIMOBAT, le projet ABIOBAT, subventionné par la Région Hauts-de-France, qui débutera en décembre 2020 pour 30 mois et d’une thèse qui démarrera le 1er octobre 2020.

Au-delà des études de formulation, le projet devra permettre de vérifier le transfert à l’échelle industrielle de la mousse par des essais sur unité pilote. La mousse devra se mettre en place facilement en s’adaptant à tout type de forme et remplir au mieux l’espace laissé pour l’isolant dans le dispositif constructif (pas de découpe à prévoir comme pour les isolants préfabriqués) sans défaut.

Ce projet rentre dans le cadre de la troisième révolution industrielle portée par la Région Hauts-se-France avec l’utilisation rationnelle des ressources ainsi que dans la thématique « Chimie, matériaux, recyclage, textiles polymères et composites, conception et applications de produits biosourcés » inscrite dans la Stratégie de Recherche Innovation pour une Spécialisation Intelligente.